dimanche 11 avril 2010

Evénement du moi de mai

Le moi de mai s'annonce chargé en événements. A vos agendas !

 

Vendredi 7 mai à 20h30, concert de musique de chambre des élèves du conservatoire de Versailles sous la direction du Professeur Jean-François Gonzales.



Jeudi 20 mai à 19h30, conférence du Président du conseil général des Yvelines et Anciens élève Alain Schmitz.



Vendredi 28 mai à 20h30, concert de musique de chambre par des anciens élèves.


Inscription possible 
      - sur le  site des Anciens rubrique "activité - événements",
      - sur le groupe Facebook des Anciens.

Compte rendu : le conférence de Wendelin Werner


Le 21 janvier 2010, le mathématicien et ancien élève du lycée Hoche, Wendelin Werner, a rempli l'amphithéâtre du lycée pour sa conférence Que cherche un chercheur en mathématiques ? - question que les non-scientifiques, comme moi, se posent souvent.

Le parcours de M. Werner est intimidant. En août 2006, il obtient en effet la médaille Fields, équivalent du prix Nobel en mathématiques, décerné tous les quatre ans à quatre mathématiciens de moins de 40 ans. Il est aujourd'hui professeur à l’Université d'Orsay et à l'ENS, et membre de l'Académie des Sciences.

Ce mathématicien mondialement reconnu a eu pour objectif de nous démontrer combien faire des mathématiques était humain et personnel. Il évoque ses passions enfantines et affirme que celles-ci ont conditionnées son attrait pour sa matière : l'équipe de Saint Etienne et les commentateurs sportifs, les jeux de sociétés, Pacman et autres prémices des jeux vidéos, l'astronomie et les randonnées à vélo.

Les choses se corsent quand M. Werner enchaine sur le mouvement brownien, sujet de sa thèse, et le théorème de Reiman, alors que je me suis arrêtée à celui de Pythagore. J'ai quelques difficultés à comprendre les notions mathématiques qui sont exposées, ou à percevoir leur lien avec Thierry Roland et je ne semble pas être la seule.

Notre conférencier a cependant réussi à captiver son auditoire : il nous a permis d'appréhender les mathématiques comme une distraction, un amusement, un moyen de s'évader et de s'accomplir. Il a également évoqué, non sans émotion, les différentes rencontres de confrères de tous les horizons, devenus avec le temps et au fil de leurs travaux des amis, apportant alors toute la dimension humaine à cette matière apparemment si abstraite.

Et si je n'ai pas totalement saisi le but poursuivi par un mathématicien, j'ai perçu le sens de jeu et d'accomplissement, nécessaires à tout art, et finalement applicables à ces sciences apparaissant, de l'extérieur, inaccessibles.

Clarisse Andry.

Le nouveau Job (3) est sorti !

... pour vous informer sur les différents évènements du Bicentenaire : sur notre site ou  par format papier, que vous pouvez télécharger ici.

jeudi 11 février 2010

Les pensionnaires du lycée Hoche font le mur la nuit !

L’action se passe en 1967. A cette époque, Il y avait ce qu’on appelait un surveillant général - le surgé -, chargé, comme son nom l’indique, de surveiller les élèves, mais aussi chargé du contrôle administratif.

Au lycée Hoche, déjà de réputation nationale, la surveillance des élèves était répartie en trois domaines : Le petit lycée (6ème à 3ème), le Grand lycée (2nde à Terminale) et l’internat (Pensionnaires des deux lycées et des classes préparatoires). Chaque domaine avait son surveillant général.

L’aventure qui vous est narrée ici concerne le surgé de l’internat, ce brave monsieur Faggianelli (surnommé bien sûr « Fadgia » par les élèves et peut-être même par ses collègues) et se déroule au 1er étage de l’internat, à son bureau.

Comme tous les matins, monsieur Faggianelli, arrivait vers 8H00 pour prendre ses fonctions. Il avait pour habitude de faire un petit tour du propriétaire afin de voir si tout allait bien et de commencer ainsi sa « surveillance journalière ».

Ce brave homme, après avoir traversé tout le couvent à pied, arrive à son bureau, sort ses clefs et ouvre la porte. Son bureau d’une surface d’environ 30 m² se situait au croisement de deux couloirs avec une porte à double battant - un battant fixe verrouillé et un battant mobile - située dans un couloir et un mur d’environ un mètre surmonté d’une baie vitrée munie d’un hygiaphone située dans l’autre couloir perpendiculaire au premier.

La porte s’ouvrant vers l’extérieur du bureau, il manipule la poignée pour l’ouvrir en tirant la porte vers lui. Et là, oh surprise ! il découvre qu’il y a un mur en carreaux de plâtre scellés qui s’élève jusqu’en haut de l’encadrement.

Visiblement ce mur n’était pas là hier soir. Il a donc été monté dans la nuit, certainement des locataires nocturnes de l’internat.

Là, il sent le mauvais coup bien préparé. Il déverrouille alors le battant fixe se disant, sans doute, que la moitié du boulot n’a pas été faite par ces « canaillous d’élèves pensionnaires ». On dirait maintenant ces « petits cons » ; mais à l’époque ce vocabulaire bien que connu des élèves et des professeurs n’était pas d’usage surtout au lycée Hoche dont la réputation, concernant en particulier l’éloquence, était à maintenir au plus haut niveau jusque dans l’expression orale des ses représentants.

Mais manque de chance pour notre homme, le sabotage était parfait puisque le mur se prolongeait derrière le battant fixe.

L’aventure de « Fadgia » ne s’arrête pas là, malheureusement pour lui. De retour devant sa porte murée en compagnie des deux ouvriers, il a l’idée de faire le tour du bureau et d’aller jeter un coup d’œil par la baie vitrée.

Et là, deuxième surprise. Il découvre que le sol du bureau est recouvert d’une couche épaisse de couleur marron, visiblement haute de plusieurs dizaines de centimètres. Il ne lui faut qu’un dixième de seconde pour comprendre qu’il s’agit là de tubercules comestibles de l'espèce Solanum tuberosum, autrement appelés, pommes de terre. Il évalue rapidement de tête le nombre de tubercules à plusieurs dizaines, voire centaines de kilogrammes.

C’est là que les choses se corsent. En effet, à cette époque, les pommes de terre étaient vendues brutes, c'est-à-dire, avec la terre dans des sacs de 10 ou 20 kg…

Après deux bonnes heures passées à casser le mur en carreaux de plâtre, « Fadgia » découvre que le plus dur reste à faire. Il faut sortir les patates en les mettant dans des sacs et surtout, il faut aspirer la poussière restant au sol.

L’histoire ne dit pas si les coupables ont été trouvés et s’ils ont été l’objet d’heures de colles ou d’avertissements certifiés du surgé.

Certains d’entre eux ont peut être fait polytechnique plus tard et sont peut être devenus des personnages de bonne réputation et de premier plan lors de leur carrière. Ils sont sans doute maintenant à la retraite et se complaisent peut-être à raconter cette aventure à leurs petits enfants en leur donnant des conseils quant à la qualité du plâtre à utiliser.


Martial Fabre

Mot du Secrétaire des Anciens

Qui sont donc ces Anciens qui, depuis plusieurs années déjà, se préparent à célébrer le bicentenaire ?

Les statuts de l’association énoncent qu’il existe un sentiment d’affection entre tous les élèves qui ont fréquenté la cité scolaire. En pratique, en tout cas dans la seconde moitié du 20e siècle, l’association rassemblait moins d’un petit millier d’Anciens, et formait une population assez homogène et, osons le dire, un peu fermée quoiqu’aient souhaité ou tenté de faire les présidents de cette époque.

Les efforts des dernières années, le renouvellement et le rajeunissement du Conseil d’administration et l’utilisation raisonnée de l’informatique ont permis d’identifier 5350 Anciens, soit sûrement plus du tiers de toutes les personnes vivantes qui sont passées par la cité scolaire.

La première richesse des Anciens, c’est la diversité de leurs parcours, des filières suivies, des carrières, des positions, des expériences. La vocation scientifique du lycée Hoche n’est pas son talent unique, loin de là : il n’est que rappeler que par exemple Boris Vian ou, plus près de nous, de très nombreuses éminentes personnalités du monde des arts, des lettres et des sciences humaines ont connu le lycée.

L’autre richesse, c’est l’attachement largement partagé des anciens à leur lycée. Il est intéressant de noter que la proportion d’anciens qui au moins s’inscrivent à l’annuaire s’élève singulièrement à partir de 1968. La tradition du lycée Hoche constitue-t-elle un sûr repère au milieu des nombreux bouleversements pédagogiques et sociologiques qui ont suivi cette année unique en son genre ? Certains voudront le croire.

Ce qui est sûr, c’est que ces milliers d’Anciens ne demandent qu’à retrouver leur lycée enfin rajeuni et embelli, à s’émerveiller devant les réalisations de leurs jeunes condisciples, à les éclairer dans leurs choix dans la mesure de leurs besoins, enfin à maintenir le lycée Hoche dans son rôle d’excellence qu’il a su garder ces deux derniers siècles.

Louis-Aimé de Fouquières

Compte rendu : la conférence de Frédéric DIDIER

C’est au cours d’une conférence des plus passionnantes que Frédéric Didier nous a fait pénétrer au cœur des fondations architecturales et historiques du lycée, en traitant par le menu les moindres détails architecturaux, mais toujours avec passion et animation.

Le lycée est bien plus qu’un simple bâtiment, c’est « le chef d’œuvre de Versailles » où la simplicité s’allie au monumental, le modeste au grandiose et l’ombre à la lumière dans une danse à la beauté délicate et toujours surprenante. Arrêtez-vous seulement sous l’escalier menant au bureau du Proviseur, vous verrez. Le tout magnifié par le renouveau de la chapelle.

Pour Frédéric Didier, Richard Mique reste un génie trop ignoré et le lycée un écrin de beauté.

B. Guillier

Trésors scientifiques du Lycée Hoche

Dès sa création, le lycée impérial reçoit en dotation des objets scientifiques provenant de « cabinets de curiosités » de Versailles, très à la mode au XVIIème siècle. La collection s’est ensuite enrichie tout au long des XIXème et XXème siècles.

Pour la première fois, les objets le plus intrigants de ce fonds seront présentés ensemble dans l’enceinte même du lycée !

Une grande exposition sera ouverte au public du 15 mars au 10 avril 2010 de 8h à 18h en semaine et de 8h à 12h le samedi. Des visites guidées à la demande seront possible. Pour cela, contacter Madame Christine Dalloubeix, présidente de l’association des Amis du Musée Historique du Lycée Hoche : c.dalloubeix@free.fr.